Acquisitions


 

 

 

Le choix des fournisseurs        Les acquéreurs        La sélection des documents        La commande        Le catalogage        L’équipement

Le choix des fournisseurs

En tant qu’établissement public, sous la tutelle de la Communauté de communes du Val de Somme, nous sommes soumis à une législation contraignante lorsqu’il s’agit de choisir un de nos fournisseurs, quel que soit le domaine (acquisition de livres, travaux d’électricité, entretien de la chaufferie ou du parc informatique, etc.) : celle du marché public (définie à l’article 28 du Code des Marchés Publics).

La médiathèque doit passer un appel d’offre, c’est-à-dire que nous, bibliothécaires, rédigeons un cahier des charges précis correspondant à nos besoins et le rendons disponible à tous les fournisseurs possibles.

Les fournisseurs intéressés et pensant pouvoir répondre à nos demandes répondent à notre questionnaire. Nous devons ensuite choisir le ou les fournisseurs qui correspondent le plus à nos besoins et à nos contraintes budgétaires.

Le marché public n’est valable que quelques années. Cette procédure fastidieuse est donc à renouveler régulièrement, et les fournisseurs peuvent changer d’une période à l’autre.

Pendant toute la durée du marché documentaire, la médiathèque ne peut pas acquérir de documents auprès d’un autre fournisseur que celui qui a remporté le marché public.

 

La médiathèque du Val de Somme décompose son marché public documentaire en 5 lots et désigne un fournisseur par lot, plusieurs lots pouvant être attribués à un même fournisseur :

Lot n°1 : Livres adultes – littérature générale (y compris en gros caractères et textes lus), documentaires récents et de fonds

Lot n°2 : Livres jeunesse – littérature générale, albums, documentaires, récents et de fonds, à l’exclusion des manuels scolaires

Lot n°3 : BD adulte et jeunesse

Lot n°4 : Documents sonores musicaux (CD : musique classique et contemporaine, jazz, musiques du monde, variété française, francophone et internationale, musique pour enfant)

Lot n°5 : Documents audiovisuels (DVD / Bluray) adulte et jeunesse

 

 

Les acquéreurs 

La médiathèque du Val de Somme a partagé l’acquisition des documents entre plusieurs bibliothécaires responsables chacun d’un secteur précis :

La fiction adulte (romans, contes, nouvelles et textes illustrés y compris en gros caractères et textes lus)

La fiction jeunesse (romans, contes, nouvelles, albums et textes illustrés y compris textes lus et livres-CD)

La bande-dessinées adulte et jeunesse (y compris les mangas)

Les documentaires et les périodiques (revues et journaux) adultes et jeunesse (y compris les DVD documentaires)

Les CD et DVD / Bluray adulte et jeunesse (musique classique et contemporaine, jazz, musiques du monde, variété française, francophone et internationale, musique pour enfant)

 

La sélection des documents

Pour sélectionner les documents à acquérir, de nombreux critères rentrent en jeu.

 

La veille documentaire :

Tout d’abord chaque acquéreur surveille l’actualité de son secteur : les dernières publications et sorties, les prix, les critiques et analyses de la presse spécialisée, etc. afin d’avoir une vision la plus complète possible du contexte littéraire et artistique.

La variété des collections :

L’acquéreur doit également avoir une vision d’ensemble de ce que possède son secteur.

En effet, nous essayons d’apporter autant d’éclectisme que possible à nos collections. Nous avons ainsi à cœur de proposer aussi bien des auteurs célèbres et reconnus et de grandes maisons d’éditions ou de production aux politiques éditoriales éprouvées que de faire découvrir des auteurs et éditeurs plus confidentiels mais dont les œuvres sont tout autant de qualité.

Il nous arrive donc souvent de préférer acheter le roman d’un nouvel auteur peu connu plutôt que le dernier best-seller à la mode.

La connaissance du public :

Chaque acquéreur doit également connaître les attentes et les besoins de ses lecteurs, mais aussi essayer de comprendre les attentes et besoins de ses non-lecteurs, c’est-à-dire des personnes qui pensent ne pas pouvoir trouver leur bonheur dans une médiathèque.

Il doit donc trouver le juste équilibre entre ce que disent vouloir les lecteurs, ce qu’ils veulent sans le dire et ce qu’ils veulent sans le savoir.

 

Le budget :

Bien sûr, les acquisitions sont limitées par un budget. Le budget d’acquisition documentaire de la médiathèque du Val de Somme est conforme aux préconisations du ministère de la culture, à savoir 2€ par an et par personne résidant sur le territoire.

Ce budget annuel s’élève donc en 2018 à 20 000€, plus 3 000€ pour les périodiques (abonnements presse). Il est réparti entre chaque acquéreur en fonction des besoins de son secteur.

La place :

Enfin, un dernier critère à prendre en compte est tout bêtement la place sur les rayonnages de la médiathèque.

Des études ont révélé que, pour que les rayonnages soient clairs et attractifs, ils ne doivent pas être remplis à plus des deux tiers.

Les bibliothécaires en charge de la politique documentaire de la médiathèque du val de Somme ont ensuite calculé les taux de rotations des collections (pourcentage moyen de documents en prêt par rapport au nombre de documents possédés par la médiathèque). Cela a permis d’évaluer combien de documents nous pouvons posséder sans surcharger les rayonnages.

A présent que la quantité de documents que nous pouvons posséder est atteint, chaque nouvelle acquisition implique de se séparer d’un autre document : il s’agit du désherbage.

 

La commande

Le système de commande est différent selon les secteurs.

 

La fiction adulte, la fiction jeunesse, les documentaires (hors textes lus et DVD) :

Le libraire ayant obtenu les lots 1 et 2 du marché public passe à la médiathèque 6 fois par an, à peu près toutes les 6 semaines pour un « office ». Il apporte plusieurs cartons de livres, essentiellement des publications récentes et de qualité, de tous genres et pour tous les niveaux de lecture.

Chaque acquéreur sélectionne parmi tous ces documents ceux qui correspondent le mieux au critères indiqués précédemment. Cela représente généralement entre 1 quart et 1 tiers des documents apportés par le libraire.

Chaque acquéreur peut compléter ses acquisitions par une ou deux commandes par an, généralement pour compléter les séries en cours, racheter des documents perdus ou détériorés ou acheter des documents moins récents mais important pour les collections.

Les bandes-dessinées :

Le responsable des acquisitions en bandes-dessinées et mangas adultes et jeunesse passe généralement une à deux commandes par an. 

Les CD, DVD, textes lus :

Le responsable des acquisitions CD et DVD passe généralement une à deux commandes par an. Les textes lus et les DVD documentaires sont acquis via ces deux commandes.

Les périodiques (presse et magazine) :

Comme pour un particulier, l’abonnement à chaque revue ou journal doit être renouvelé tous les ans.

 

Le catalogage

Une fois les documents achetés, nous devons les intégrer à notre catalogue. Nous créons pour chacun une notice contenant toutes ses informations : titres, auteurs, éditeurs, langues, nombre de page ou durée, dimensions, résumé, sujets abordés, publics visés, etc. Nous indiquons également l’endroit où il sera rangé dans la médiathèque (sa localisation) et nous lui attribuons un numéro d’exemplaire unique afin qu’il puisse être prêté.

Le catalogage respecte des normes nationales et internationales, afin de favoriser le partage d’information à l’échelle mondiale.

Ce sont aussi la précision et la diversité de ces informations qui vont permettre à nos abonnés de retrouver le plus simplement possible ce dont ils ont envie ou besoin, ou de découvrir d’autres documents selon leurs centres d’intérêt. Toutes les informations entrées par les bibliothécaires ou récupérées auprès de nos fournisseurs et de la Bibliothèque nationale de France sont visible sur le site de la médiathèque, lors de la recherche sur le catalogue.

L’équipement

Chaque document doit aussi être équipé. Nous y appliquons des tampons qui marquent son appartenance à la Communauté de communes de Val de Somme.

Nous collons un code à barres et une puce RFID permettant son identification.

Nous y collons également une cote, c’est-à-dire une étiquette indiquant son genre littéraire ou sa thématique principale, son public destinataire et sa localisation :

  • Couleur de l’étiquette : blanche pour les adultes et les adolescents, jaune pour les enfants, verte pour les bébés.

  • Première lettre : A pour un album, R pour un roman, RP pour un roman policier, RF pour un roman fantastique ou de science-fiction, BD pour une bande-dessinée ou un manga, F pour un film, LCD pour un livre-CD.
    NB : lorsque la lettre est suivie d’un *, cela signifie que le public visé est plutît adolescent ou jeune adulte (R*, RF*, RP*)

  • Quand ce sont des chiffres : les documentaires sont classés par grandes thématiques organisées par chiffres. De 000 à 099 = les généralités ; de 100 à 199 = la philosophie et la psychologie ; de 200 à 299 = les religions ; de 300 à 399 = les sciences sociales ; de 400 à 499 = les langues ; etc. jusqu’ à 999.
    Les CD sont classés par genres musicaux organisés par des chiffres. De 1,1 à 1,99 = la musique d’origine noire américaine ; de 2.1 à 2.99 = le rock et la pop ; de 3.1 à 3.99 = la musique classique ; de 4.1 à 4.99 = la musique électronique ; etc. jusqu’à 9.99.
    Toutes ses informations sont également indiquées directement sur les rayonnages afin que les visiteurs puissent retrouver les thématiques ou les styles de musiques qui les intéressent.

  • Les 3 lettres suivantes : ce sont les trois premières lettres du nom de l’auteur principal. Elles permettent de ranger les documents par ordre alphabétique d’auteur.

Ex : un roman policier d’Agatha Christie, rangé en adulte, aura une étiquette blanche et une cote « RP CHR »